D’après une étude réalisée par l’institut de sondage OpinionWay pour la fintech européenne SumUp, les Français préfèrent de plus en plus utiliser la carte bancaire pour leurs paiements au lieu du cash. Néanmoins, ils doivent encore faire face à la réticence des commerçants.
Les Français utilisent-ils du cash pour leurs achats quotidiens ou privilégient-ils des solutions plus modernes ? Pour le savoir, l’institut de sondage OpinionWay a réalisé, pour la fintech européenne SumUp, une étude à partir d’un échantillon de 1023 personnes de 18 ans et plus, des clients et des commerçants.
Le cash, préféré pour les petites dépenses
L’enquête confirme un fait bien connu : les Français n’aiment guère transporter de l’argent liquide. Au moins 24% de nos compatriotes déclarent ne jamais avoir d’espèces sur eux. Et parmi ceux qui en ont, 45% en limitent le montant à 30 euros ou moins. L’alternative favorite est bien sûr la carte bancaire, privilégiée par 39% des sondés pour leurs achats du quotidien. Concernant cette dernière, si la validation par code secret reste la préférence des clients (à 69%), certains choisissent le paiement sans contact (à 31%). Notons aussi que 2% des usagers optent pour le paiement mobile.
En revanche 33 % des Français préfèrent toujours les espèces. Ce cash reste très largement utilisé pour les petites dépenses tels que ceux à la boulangerie (68%), au café (58%) ou au marché (66%).
En ce qui concerne la carte bancaire, 24% des sondés la privilégient en boulangerie (dont 17% en sans contact), 27% au café (dont 16% en sans contact), et 23% au marché (dont 10% en sans contact). Si presque la moitié des jeunes actifs ne prennent plus d’espèces avec eux (46%), les seniors (65 ans et plus) gardent leurs habitudes (87% ont au moins quelques pièces sur eux).
Avec la carte bancaire, les commerçants exigent des montants minimaux
Plus généralement, les commerçants font preuve de moins d’enthousiasme que les consommateurs pour la carte bancaire. L’étude révèle que 81% des professionnels permettent son utilisation, en particulier les commerçants de proximité (dont 97% disposent d’un terminal), mais ils exigent des montants minimaux. Ainsi, 59% des consommateurs interrogés déclarent s’être déjà vu refuser un paiement par carte, le plus souvent chez un buraliste.
La réticence des commerçants s’explique notamment par la complexité des frais annexes engendrés par un paiement par carte (abonnement, frais de transaction, etc.). Ces frais créent, en effet, un flou sur le poids financier à supporter.