Etats Unis : les chiffres de l’emploi en baisse en mai

 

Des employés dans une entreprise

Le Département américain du travail n’estime qu’à 75.000 le nombre de créations nettes de postes le mois dernier, dont 27.000 dans le secteur privé. C’est le plus faible nombre d’emplois créés aux Etats Unis depuis mars 2010.

Les grandes entreprises moins touchées

Les chiffres de l’emploi de mai confirment le ralentissement aux États-Unis. Le Département du travail n’estime qu’à 75.000 le nombre de créations nettes de postes le mois dernier. C’est le plus faible taux d’emplois créés aux Etats Unis depuis mars 2010. Dans le secteur privé, seulement 27.000 créations d’emploi ont été enregistrées le mois dernier, alors que les analystes s’attendaient à 170.000, un fort repli par rapport aux 271.000 du mois précédent (chiffre révisé en baisse). Au niveau du privé, les plus impactées sont les petites entreprises de moins de 20 salariés (-50.000), surtout dans le BTP (-36.000), selon l’enquête d’Automatic Data Processing. Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Analytics, soulignent que « Les grandes entreprises restent encore solides car elles sont mieux équipées pour faire face à la concurrence sur un marché du travail restreint ».

En mars, les créations d’emplois avaient atteint un plus bas en 18 mois suivi d’un plus haut en avril, bien le taux de chômage était tombé à son plus bas niveau depuis décembre 1969. L’économie américaine connait une décélération ces derniers mois, à la faveur de la guerre commerciale contre la Chine. La Réserve fédérale envisage ainsi de revoir à la baisse ses anticipations de croissance et d’abaisser d’ici l’automne ses taux directeurs pour la première fois depuis 2008.

Les Etats Unis subissent également la guerre commerciale

Les analystes ont observé un recul de l’investissement des entreprises, une baisse de la production industrielle, une chute des dépenses de construction résidentielle et des hésitations inattendues dans les dépenses de consommation.

Les États-Unis subissent ainsi les répercutions des droits de douane et autres mesures de rétorsions commerciales contre la Chine. Le président Donald Trump a imposé une surtaxe de 25% sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises. Il se prépare maintenant à frapper la totalité des produits chinois, si Pékin n’abandonne pas le bras de fer.

Le conflit sino-américain conduit à un ralentissement mondial du commerce, ralentissement qui sera au centre des débats du comité monétaire de la Réserve fédérale le 18 et 19 juin.

 

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