Le Pape François fustige les politiques anti-migrants et pro-avortement prônés respectivement par Donald Trump et Kamala Harris, les deux candidats à la présidentielle américaine.
Le Pape François n’a pas mâché ses mots ce vendredi 13 septembre 2024. Depuis l’avion le ramenant de sa récente tournée en Asie, le Souverain Pontife s’est montré très critique envers Donald Trump et Kamala Harris, les deux prétendants à la Maison Blanche.
En cause, leur positionnement respectivement sur l’immigration et l’avortement. « Les deux (candidats) sont contre la vie. Que ce soit celui qui renvoie les migrants, ou celui qui tue les enfants. Les deux sont contre la vie« , a-t-il déclaré, sans mentionner précisément ni l’un ni l’autre des principaux concernés.
Sur l’avortement en particulier, le chef de l’Église catholique a affirmé clairement qu' »avorter, c’est tuer « . « Vous pouvez aimer ou non le mot, mais c’est tuer. Nous devons voir les choses clairement« , a-t-il affirmé sans détour.
Des positions tranchées
Cette sortie du Pape intervient alors que Kamala Harris et Donald Trump ne cessent de marteler leur vision, sans équivoque, sur ces questions stratégiques de l’avortement et de l’immigration.
La vice-présidente et candidate démocrate promet notamment de tout œuvrer pour le rétablissement du droit à l’IVG, en péril depuis la suppression de l’arrêt Roe vs Wade entériné par une décision historique de la Cour suprême à majorité conservatrice.
Depuis, le sujet déchire les républicains et les démocrates. Trump un temps opposé à l’avortement, évolue ces derniers jours dans une sorte de zone grise. Une attitude qualifiée de politicienne par son adversaire.
Sur la problématique de l’immigration en revanche, l’ancien président se montre on ne peut plus clair en promettant notamment la « plus grande expulsion de migrants de toute l’histoire » à son retour à la Maison Blanche.
Un appel au vote de « moindre mal »
Ce n’est pas la première fois que le Pape François se prononce sur l’élection présidentielle américaine, l’ayant déjà fait en 2016 en condamnant le projet de construction d’un mur à la frontière américano-mexicaine par Donald Trump.
Mais ses critiques actuelles sont pour le moins frontales. Si le message vise à guider le vote des catholiques, il pourrait aussi marquer les esprits bien au-delà et influencer le débat. Le patron de l’Église catholique se garde toutefois de donner de consigne de vote.
« Dans la morale politique, en général, ne pas voter est mal. Ce n’est pas bien, on doit voter et choisir le moindre mal. Qu’est-ce que le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun a sa conscience« , a-t-il indiqué.