La Coupe du monde lancée il y a moins d’une semaine a déjà offert plusieurs rappels de ce qui en fait une compétition inédite dans un contexte bien particulier. Au grand dam du pays hôte de la Fifa.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette édition de la Coupe du monde restera quoi qu’il arrive sur le terrain, dans les annales de l’histoire. En raison de son timing – au milieu de la saison de football – qui ne fait toujours pas l’unanimité.
Mais également au regard du pays organisateur, le Qatar qui concentre nombre de critiques sur son manque de culture du football, son rapport peu flatteur aux droits humains. Sans oublier les soupçons de corruption entourant depuis une douzaine d’années, l’attribution de l’organisation de cet événement grandiose à nul autre pareil.
D’une certaine façon donc, ce Mondial a toujours traîné des tares congénitales desquelles ni la Fifa ni le pays hôte n’ont réussi à le guérir malgré leurs efforts inlassables.
Entre bravade et symbolisme
« Place au jeu ! », disait la Fifa aux 32 participants avant l’entame de la compétition dans une tentative destinée à minimiser les critiques envers cette dernière.
Mais cela se révèle inopérant. Malgré les différentes manoeuvres de Gianni Infantino (président de la Fifa, NDLR) et ses pairs pour faire paraître cette édition du Mondial comme un autre, il subsiste nombre d’actions, de prises de position pour persuader le monde du contraire.
L’Iran dont le pouvoir fait actuellement l’objet d’une contestation populaire réprimée a ainsi vu ses joueurs de football se dresser contre le régime décrié de Téhéran en boycottant l’hymne national, lundi 21 novembre lors du match contre l’Angleterre. Ces derniers parallèlement ont posé le genou à terre pour dénoncer les inégalités à travers le monde.
À qui le prochain ?
D’autant que l’équipe des « Three Lions » s’était vue « empêcher » par la Fifa à travers des menaces de sanctions, au même titre que sept autres nations européennes présentes à ce Mondial, d’arborer le brassard « OneLove » promouvant l’inclusion.
Les joueurs de l’équipe d’Allemagne se sont eux, couverts la bouche mercredi au moment de la photo officielle d’équipe avant leur rencontre face au Japon, toujours en guise de protestation contre le refus de l’instance dirigeante du football de laisser les pays désireux de porter ce brassard devenu un phénomène tendance à travers le monde.
D’autres actions d’envergure sont à prévoir de la part de certains acteurs de cette compétition décidés à mettre les organisateurs à l’épreuve.