Adhésion à l’UE : l’Ukraine devra suivre la procédure normale

 

Réunis en sommet à Versailles les jeudi 10 et vendredi 11 mars 2022, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont rejeté l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’Europe. Ce pays devrait suivre la procédure normale en dépit de l’urgence née de l’invasion russe. Les 27 prévoient toutefois d’investir 500 millions d’euros supplémentaires dans les capacités militaires de l’armée ukrainienne.

Deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, les chefs d’Etat de l’Union européenne (UE) ont tenu une réunion, les jeudi 10 et vendredi 11 mars au Château de Versailles, pour évoquer la crise et les réponses économiques et militaires à apporter. Au cours de ces deux jours de discussions, les 27 ont rejeté l’adhésion rapide de l’Ukraine à l’Europe. Cependant, ils laissent la porte ouverte à des liens plus étroits.

Renforcer les liens et approfondir le partenariat avec l’Ukraine

Au cours des débats, le Premier ministre slovène, Janez Jansa, a rélévé avec justesse les dissensions au sein de l’UE. Entre d’une part ceux qui souhaitent une intégration rapide en raison de l’urgence humanitaire née de la crise. Et d’autre part ceux qui tiennent aux textes et qui rappellent que la queue est longue à la porte de l’UE. En revanche, tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il faut renforcer les liens et approfondir le partenariat avec l’Ukraine afin d’accompagner son intégration à  l’Europe. La plupart des membres estiment que cet Etat souverain fait partie de la grande famille européenne malgré sa proximité géographique avec Moscou.

Un milliard pour le soutien militaire à Kiev

Dans cet esprit de solidarité, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont annoncé qu’ils allaient investir 500 millions d’euros supplémentaires pour fournir des armes au pays. Ce qui portera le financement total à un milliard d’euros. Cet investissement pourrait devenir problématique puisque la Russie a déjà averti que tous les pays qui soutiendraient militairement l’Ukraine seraient considérés comme des cobelligérants.

Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron pense que cette guerre va permettre à l’Europe de « changer plus vite et plus fort » comme « sous le coup de la pandémie ». Elle devrait pousser les 27 à renforcer leur défense et leur coopération en la matière. Déjà, elle les oblige à plancher sur un plan de résilience pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine.

Une stratégie pour réduire la dépendance au gaz russe

Ce conflit perturbe les approvisionnements de l’Europe en matières premières et en énergie. Ce qui provoque une flambée des prix. Pour réduire la dépendance du Vieux continent à la Russie en matière d’énergie (pétrole et gaz), la Commission européenne a proposé de diminuer les importations dans un premier temps. Elle demande ensuite de diversifier les fournisseurs et de développer des énergies alternatives comme les renouvelables ou l’hydrogène. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, estime que l’UE devrait gagner son indépendance envers les énergies fossiles russes d’ici à 2027, si toutes ces mesures étaient suivies.

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