Le capitaine des Lions indomptables a eu des mots durs envers ses coéquipiers suite à l’élimination du Cameroun en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Une frustration symptomatique d’un malaise plus général au sein de la tanière.
Le Cameroun pensait sans doute pouvoir repartir dimanche 6 février avec le trophée de sa CAN. Il faut dire que le pays hôte avait, sur le papier, des raisons d’y croire. Mieux, le groupe d’Antonio Conceiçao a fait montre, sur le terrain, d’une solidité très peu notée chez nombre d’équipes dans le tournoi, celles affublées du titre de favoris notamment.
Mais les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu, au football encore plus. Et le Cameroun battu en demi-finale jeudi devant son public et sous le regard désabusé d’un de ses plus grands supporters Samuel Eto’o, dit au revoir à la compétition. Ses bourreaux ? Une équipe égyptienne passée maîtresse dans l’art de la gestion des matchs couperets lors de cette CAN avec trois victoires sur trois au terme des tirs au but. Score final : 1-3 après 120 minutes pourtant dominées par son adversaire.
Critiques acerbes
Un adversaire qui a notamment péché par maladresse dans le dernier geste. De quoi frustrer le capitaine Vincent Aboubakar, qui a laissé éclater publiquement sa colère. « Chaque fois qu’on essaie de jouer collectif, on gagne toujours. Aujourd’hui, chacun voulait montrer ce dont il est capable. Cela se paie cash. Le football ne ment pas« , a-t-il fustigé dans la presse.
Des propos sur lesquels son coéquipier d’attaque, Karl Toko Ekambi, n’a pas voulu s’attarder. « Il pense ce qu’il veut« , a réagi le joueur de l’OL, non sans une pointe d’agacement. Depuis, c’est l’étonnement sur les réseaux sociaux où la séquence d’Aboubakar a largement circulé. Avec une question récurrente : comment un capitaine d’équipe peut-il dézinguer autant ses coéquipiers ?
Vestiaire disloqué
La réponse nous a été fournie quelques heures après, ce vendredi, par le site d’information football365. Le média promu par un des meilleurs spécialistes du foot africain, Patrick Juillard, indique notamment que le feu couvait au sein du vestiaire camerounais depuis un moment déjà principalement à cause des choix du sélectionneur auxquels certains n’adhèrent pas. C’est le cas du capitaine déchu Choupo-Moting devenu marginal et du défenseur Jérôme Onguéné invisible depuis le match d’ouverture malgré sa bonne performance.
Il se pose dès lors une autre interrogation : celle de l’avenir de ce groupe camerounais à sept mois des barrages de la Coupe du monde 2022. Les Lions indomptables ont rendez-vous avec les Fennecs d’Algérie pour une rencontre électrique.