Le portugais a été viré par le club londonien quatre mois seulement après sa prise de fonction comme entraîneur. La fin d’une aventure qui n’aurait jamais dû commencer.
La nouvelle est tombée lundi matin, 24 heures après des rumeurs persistantes. Nuno Espirito Santo a été remercié de son poste d’entraîneur des Spurs par les dirigeants. La faute à un début de saison calamiteux dont le point culminant aura été la défaite à domicile 0-3 contre Manchester United à l’occasion de la dixième journée du championnat d’Angleterre. Mais résumer le sort de l’ancien coach de Wolves à dix matchs en demi-teinte ne fournirait qu’un pan de la réalité de sa courte aventure à la tête de l’équipe londonienne.
Choix par défaut
Il faut en effet se souvenir que Nuno a été nommé entraîneur à la suite d’un processus interminable de 72 jours. Un délai au cours duquel le président du club, Daniel Levy, a passé en revue pas moins de cinq cibles toutes soldées par des échecs. On y retrouvait notamment l’ancien du Bayern Munich, Hansi Flick, Antonio Conte alors fraîchement parti de l’Inter, Paulo Fonseca précédemment à la Roma ou encore Gennaro Gattuso débarqué de la Fiorentina. Dans sa quête du remplaçant de Jose Mourinho, le patron des Spurs avait notamment insisté sur la nécessité d’un football séduisant destiné à « restaurer l’ADN » de Tottenham.
Mais contre toute attente, le club s’est retrouvé avec un Nuno Espirito dont on ne saurait dire que le temps passé à Wolverhampton a révélé un quelconque football attrayant offensivement parlant. C’est là un péché originel marquant le début du règne du manager de 47 ans qui n’avait d’ailleurs signé que pour deux ans contrat. Comme si Levy n’était pas de ce choix par défaut.
Scepticisme
Le mariage qui s’en est suivi n’aura duré que les trois premiers matchs de Premier League marqués chaque fois par des victoires étriquées 1-0. Depuis, l’équipe de Tottenham qui ne manque pourtant pas de qualités s’est illustrée de la pire des manières, accumulant toutes les mauvaises métriques en termes de buts attendus, de buts marqués et d’occasions créées par match parmi l’élite du foot anglais.
Pour ne rien arranger de la situation, les bruits d’un Nuno taiseux et particulièrement distant de son groupe ont commencé à émerger dans la presse quelques semaines avant la défaite de trop contre Manchester United.
Levy s’est donc quelque peu rattrapé avec le limogeage du portugais, mais ce dernier n’aura été que la conséquence d’une politique des Spurs balbutiante depuis le départ de Mauricio Pochettino en 2020.