Idéologique amorphe et en perte de vitesse au plan national, le PS est dans une chute libre. Une mauvaise passe qui contraint la Gauche socialiste à des choix ardus à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2022.
Le Parti socialiste est en dégringolade. En plus de voir s’éroder peu à peu ses bases depuis 2012, le PS fait également face à des difficultés de trésorerie. En cause, une succession d’échecs électoraux qui font mal à la tirelire. Son secrétaire général, Olivier Faure, s’est résolu mardi 26 janvier, à annoncer le licenciement du quart des employés. Une décision consécutive au départ, quatre ans plus tôt d’une cinquantaine de personnes. Des choix motivés à la fois par la baisse des subventions publiques du Parti et une relative désaffection des militants, désormais peu enclins aux cotisations.
Autre manifestation de cette situation financière peu reluisante : le budget du fonctionnement désormais plafonné à 8 millions d’euros annuel, contre près du triple trois ans auparavant. Le Parti s’est également séparé en 2018 de son siège historique situé à la rue Solférino – vendue – pour des enceintes plus modestes à Ivry-sur-Seine. Une diète nécessaire afin de se donner les moyens de ses ambitions lors des prochaines échéances électorales.
Manque de leadership
Le PS marqué financièrement est aussi confronté à un problème de leadership criant. À quelques mois de la présidentielle d’avril 2022, aucune personnalité n’émerge véritablement. La maire de Paris, Anne Hidalgo, probable candidate socialiste s’avère n’être qu’un épouvantail. Du moins à en croire les résultats du dernier sondage Harris-Interactive. Ce dernier ne la crédite que de 7% des intentions de vote, loin derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux principaux favoris. Ce chiffre peu flatteur ne semble pas inquiéter le Parti, qui rappelle que la vérité des sondages peut changer d’un moment à l’autre. Et que surtout, Anne Hidalgo n’est pas encore candidate. Des arguments tout à fait recevables, au regard des dernières municipales. Déjà très menacée, la Gauche socialiste était tout de même parvenue à tirer son épingle du jeu, en conservant plusieurs villes, dont Paris, Lille, Rouen, pour les plus significatives. Mieux, des villes telles que Nancy ou Montpellier sont tombées dans l’escarcelle du parti de l’ancien président François Hollande.
Le PS entend donc faire mentir les Cassandres lors des prochains scrutins électoraux. À commencer par les régionales de l’été prochain qui devraient servir à mieux jauger les forces et faiblesses de quelques personnalités aux ambitions présidentielles.