Le gouvernement français a décidé de reporter d’une semaine la présentation de son plan de relance, qui fera la part belle à la transition écologique. Ces quelques jours supplémentaires serviront à resserrer quelques boulons pour garantir notamment la sécurité sanitaire avec la rentrée.
Le gouvernement ne présentera pas, comme initialement prévu, son vaste plan de relance ce mardi 25 août. A la place, il y aura un conseil de défense. Ce report d’une semaine, soit à début septembre, répond au besoin de se consacrer plus pleinement aux échéances de la rentrée sur le plan sanitaire. « Il nous a semblé plus opportun de décaler d’une semaine la présentation du plan de relance pour laisser aux Français le temps de s’approprier les nouvelles règles en matière de port du masque et préparer sereinement la rentrée scolaire », a déclaré l’Élysée. « Ce report n’est ni le signe que le plan de relance n’est pas prêt ni celui d’une aggravation de l’épidémie. Nous séquençons simplement les choses », a-t-il ajouté.
Le calendrier ne change pas
Si le gouvernement assure que « le plan de relance est prêt », cette semaine de plus servira à « resserrer un certain nombre de boulons », mais « ça ne change absolument rien aux mesures qui seront prises ». Ainsi, « Les mesures seront adoptées d’ici la fin de l’année pour être mises en œuvre au début de l’année prochaine ». Ce calendrier devrait donc permettre de retrouver dès 2022 un niveau de richesse nationale pour la France équivalent au niveau d’avant la crise.
Pour certains, le report de la présentation du plan de relance devrait conduire à une modification de ce dernier. C’est ce que pense, par exemple, le coordinateur de La France insoumise Adrien Quatennens, qui a appelé le gouvernement à « muscler » son enveloppe, jusqu’ici bloquée à 100 milliards d’euros.
30 milliards d’euros pour la transition écologique
Le plan de relance économique fait la part belle à la transition écologique en lui réservant 30 milliards d’euros pour accélérer la décarbonation de l’industrie, l’adoption des nouvelles technologies ou encore pour la rénovation thermique des bâtiments publics. Il compte aussi un volet « solidarité » (20 milliards d’euros) et un autre dit de « compétences » (20 milliards d’euros). Ce dernier vise notamment à absorber l’arrivée de 750 000 jeunes sur un marché du travail dégradé.
Il n’y aura pas de hausse d’impôts
L’exécutif a précisé que sur les 100 milliards promis, environ 40 milliards viendront de subventions européennes. Les 60 milliards d’euros restants seront empruntés sur les marchés. Cette « bonne dette au sens où il s’agit d’investissement », ne provoquerait pas une hausse des impôts, a rassuré Bercy.