TikTok annonce avoir supprimé, depuis le début d’année, plus de 380 000 vidéos aux États-Unis pour violation de sa politique en matière de discours de haine. L’application, propriété du chinois ByteDance, a également déclaré qu’elle a interdit plus de 1 300 comptes pour la publication de contenus haineux.
« Nous avons une position de tolérance zéro à l’égard des groupes haineux »
Alors que le géant ByteDance s’apprête à céder ses activités américaines à une société de l’Oncle Sam (Microsoft, Oracle ou Twitter probablement), sous la pression de Donald Trump, son application TikTok montre patte blanche. Le réseau social préféré des adolescents a publié un document sous forme de communiqué, jeudi 20 août, pour détailler les dernières mesures prises contre les contenus et les comportements haineux. Il annonce avoir supprimé 380 000 vidéos aux États-Unis rien que depuis le début de l’année, au motif d’avoir violé sa politique en matière de discours de haine. À cela, il faut ajouter un bannissement de la plateforme de 1 300 comptes, qui produisaient ou relayaient ces contenus, et la suppression de 64 000 commentaires considérés comme haineux.
« Nous avons une position de tolérance zéro à l’égard des groupes haineux organisés et de ceux qui leur sont associés, comme les récits qui se propagent ou sont liés à la suprématie blanche ou au nationalisme, à la suprématie masculine, à l’antisémitisme et à d’autres idéologies fondées sur la haine », explique Eric Han le responsable de la sécurité de TikTok aux Etats Unis. Aussi, l’application de ByteDance a indiqué qu’elle ne tolérait pas le harcèlement racial, le déni des tragédies violentes, comme l’esclavage et l’Holocauste.
TikTok travaille à une suppression pro-active des contenus haineux
Selon Eric Han, TikTok travaille en outre à « détecter et supprimer de manière proactive » les contenus haineux, avant même qu’ils puissent être diffusés à la communauté. Cela se fera par un filtre basé sur des mots clés, par exemple le « Heil Hitler ». En cas de recherche, celui-ci supprimerait automatiquement le contenu aux yeux de l’utilisateur et le redirigerait directement vers son règlement. « Ce n’est pas une solution à toute épreuve, mais nous nous efforçons d’appliquer rapidement cette approche aux groupes haineux lorsqu’ils émergent », affirme Eric Han. « Nous reconnaissons le défi peut-être insurmontable d’éliminer complètement la haine sur TikTok, mais cela ne nous empêchera pas d’essayer », a-t-il ajouté.
Rappelons qu’au début du mois, TikTok avait été épinglée par l’Anti-Defamation League (la Ligue antidiffamation, ou ADL). L’ONG américaine, qui lutte contre toutes les formes de discrimination et d’antisémitisme, avait affirmé que l’application contribuait à répandre la suprématie blanche et les discours de haine antisémite.