Football : l’OL face au dilemme Paulo Fonseca

Le technicien portugais, lourdement sanctionné par la Ligue de football professionnel, a mis son club dans une situation complexe quant à son avenir sur le banc.

Quelle valeur donner au travail d’un entraîneur incapable d’être auprès de son équipe durant les matchs ? La question se pose aujourd’hui alors que Paulo Fonseca se retrouve restreint dans ses activités à la tête de l’Olypique Lyonnais.

Le mercredi 5 mars dernier, le technicien portugais écopait d’une suspension de neuf mois, dont sept hormis la prochaine trêve estivale, soit jusqu’au 30 novembre 2025, sur décision de la Commission de discipline de la Ligue professionnelle de football (LFP).

En cause, son coup de sang du week-end précédent en marge de la victoire de son équipe (2-1) contre Brest en Ligue 1. Expulsé du terrain après avoir furieusement protesté contre une décision de penalty potentielle, Fonseca s’est ensuite confronté à l’arbitre de la rencontre, mettant son front contre celui de ce dernier.

« Une attitude caractéristique d’une attitude et d’un comportement intimidant et menaçant », selon la LFP. La Ligue déplore « qu’une nouvelle fois, un acteur majeur de la Ligue 1 ait adopté un tel comportement, et a donc renoncé d’une certaine façon à une exigence et à une ambition de responsabilité ».

Entre soutien de façade et réalité juridique

De fait, le successeur de Pierre Sage est désormais privé de banc de touche et d’accès au vestiaire des arbitres jusqu’à fin novembre. Plus contraignant encore, il ne pourra ni accéder à son propre vestiaire jusqu’à mi-septembre, ni communiquer avec son staff technique les jours de match.

De quoi l’isoler totalement de son équipe pendant les rencontres officielles pour une durée de sept mois, et par la même occasion justifier son licenciement ? « La faute grave semble caractérisée« , estime Maître Linda Aouadi, avocate spécialisée dans le droit sportif, dans les colonnes du Parisien.

« Il y a des précédents juridiques où des entraîneurs ont été licenciés pour des comportements inappropriés, comme des gestes obscènes envers une équipe adverse », affirme-t-elle, au-delà la confiance affichée par l’OL à son entraîneur.

L’espoir d’un recours en appel

« Même si l’OL soutient Fonseca publiquement, cela ne les empêche pas de décider d’un licenciement si la situation venait à évoluer« , avertit Linda Aouadi. Elle estime que le club dispose néanmoins d’arguments à faire valoir dans le cadre de la procédure d’appel.

« Je m’appuierai sur les décisions antérieures dans des cas similaires, où des comportements analogues ont été jugés moins sévèrement« , explique l’avocate, estimant que l’appel pourrait se fonder sur « la disproportion » de la sanction par rapport aux faits reprochés.

La stratégie consisterait à l’en croire, à dépeindre Fonseca en « un exemple, une cible », et que la sanction viserait à « marquer un point final sur ce type de comportement ».

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