Durant les Jeux olympiques de Paris 2024, la Banque alimentaire a récupéré près de 60 tonnes de denrées alimentaires, soit l’équivalent de plus de 100.000 repas. Elle concrétise ainsi un engagement pris avec le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 pour limiter le gaspillage pendant cet évènement.
Les Jeux Olympiques de Paris ont promis d’être les plus durables de l’histoire et ils s’en sont donné les moyens. Transports, sites olympiques, énergies, tout a été pensé vert. Les organisateurs ont également décidé de limiter le gaspillage alimentaire en redistribuant la nourriture non consommée par les athlètes, les spectateurs et les travailleurs aux personnes dans le besoin. Soit près de 13 millions de repas et snacks servis sur les sites olympiques.
La Banque alimentaire partenaire de Paris 2024 sur la lutte anti-gaspi
Pour concrétiser cet engagement, Paris 2024 a signé une convention avec trois associations : La Fédération française des banques alimentaires, les Restos du cœur et le Chaînon manquant. Après deux semaines de compétitions, qui ont vu plus de 15 millions de visiteurs dans la capitale française, les comptes sont bons. Le lundi 12 août, au lendemain de la cérémonie de clôture des JO, la Banque alimentaire a annoncé avoir récupéré près de 60 tonnes de denrées alimentaires pendant l’évènement. C’est l’équivalent de plus de 100.000 repas.
Beaucoup de produits décriés par les athlètes britanniques
Parmi les produits recueillis, beaucoup ont été décriés par les athlètes, notamment britanniques. Ces sportifs anglais ont trouvé les aliments pas assez bons et pas assez protéinés. Mais on ne peut pas leur en valoir quand ils ont largement les moyens de manger d’autres choses…Pour les plus précaires, en revanche, pas le choix. Mais cela ne signifie pas que les aliments collectés aux JO étaient de mauvaise qualité. Les voisins Outre-manche faisant juste les difficiles.
La Banque alimentaire a récupéré des petits-déjeuners, salades, fruits et légumes
Selon François Gras, le président de la Banque alimentaire de Paris et Île-de-France (Bapif), c’était plutôt des « des produits de bonne qualité ». Il y avait des petits-déjeuners, des produits laitiers, des snacks préemballés, des salades, mais aussi des fruits et légumes frais récupérés le soir même sur les différents sites olympiques et redistribués dès le lendemain. Ces aliments frais viennent compléter les produits secs déjà disponibles.
Une aide précieuse pour les précaires
François Gras précise que les repas récupérés ont été dispatchés dans l’ensemble des banques alimentaires en France pour leur fonctionnement au mois d’août. Les Restos du cœur et le Chaînon manquant ont également reçu leur part. Le président de la Banque alimentaire de Paris affirme que cette collecte constitue « un beau complément pour les personnes en réelle situation de précarité » pendant cet été. Elle tombe à pic d’autant que les associations font face à une baisse des dons individuels depuis l’inflation.
La Banque alimentaire enregistre une hausse des demandes d’aide
Or, la demande explose avec une hausse de la précarité en France. Rien qu’en Ile-de-France, la Banque alimentaire enregistre une augmentation de 20 % des demandes d’aide sur les trois dernières années, atteignant le nombre inquiétant de 315 000 bénéficiaires. Aujourd’hui, l’association a du mal à répondre aux besoins. Elle compte donc aussi désormais sur les grands évènements sportifs pour réduire la pression, comme la Coupe du monde de rugby. En 2023, elle a récupéré et distribué 241 millions de repas lors de cette compétition.