L’avocat franco-espagnol vient d’être expulsé de Dakar après inculpation pour diverses infractions. Il avait nargué les autorités en pénétrant le territoire sénégalais malgré un mandat d’arrêt de la justice.
Qui d’autre que lui aurait pu se permettre une telle outrecuidance ? Juan Branco, l’avocat connu pour ses coups d’éclat a encore fait parler de lui. Cette fois, c’est au Sénégal, à des milliers de kilomètres de la France habituée à ses outrances, que le natif d’Estepona dans le Sud de l’Espagne, s’est illustré.
Son action plutôt courageuse et non moins provocatrice a tellement mis ce pays dans l’embarras que les autorités ont dû le renvoyer à Paris afin, selon de nombreux observateurs, de garder la face.
Juan Branco est en effet de retour en France depuis le 8 août dernier après un bref séjour carcéral doublé d’accusations d’attentat, de complot, de diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves.
Mandat d’arrêt
Il faut remonter au 30 juillet 2023 pour comprendre les agissements de l’avocat franco-espagnol, membre du conseil de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko visé par plusieurs procédures judiciaires. Ce jour-là, alors que ses collègues faisaient face à la presse à Dakar suite à l’arrestation de leur client, Juan Branco débarque.
Juan Branco avait en effet porté plainte contre les autorités sénégalaises, dont le président Macky Sall en France et à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour « crimes contre l’humanité ».
Véritable diatribe
Cette menace d’arrestation au Sénégal n’a pas réfréné les ardeurs de Juan Branco, qui devant ses homologues de la défense de Sonko, s’était livré plus de dix minutes durant, à une véritable diatribe contre la gouvernance du pays.
Nous sommes venus ici pour vous dire que nous n’avions pas peur. Vous avez fait du mot et de l’autorité une mascarade. Vous avez perdu notre respect », pouvait-on l’entendre dire face camera avant de disparaître dans la nature.
Recherché par la police, il sera arrêté le 5 août en Mauritanie, déguisé en pêcheur afin de rallier la France. Libéré deux jours plus tard sous contrôle judiciaire, il a été expulsé du pays dans la foulée.