Le PS se cherche un leader dans une ambiance tendue

Les deux finalistes de l’élection du nouveau secrétaire général du parti à la rose revendiquent la victoire, sur fond d’accusations de scrutin entaché d’irrégularités.

Olivier Faure ou Nicolas Mayer-Rossignol comme prochain patron du Parti socialiste (PS) ? Le premier a été officiellement désigné ce vendredi matin, vainqueur du scrutin destiné à renouveler les instances du parti, avec 50,83% des voix. Mais son challenger n’a pas son challenger, crédité de 49,17 %, dernier mot.

Le maire de Rouen conteste en effet les résultats, évoquant dans un communiqué publié sur Twitter après l’annonce du parti, « des irrégularités graves et manifestes dont les preuves factuelles sont publiques ».

« Déjà lors du scrutin de la semaine dernière, la commission de recollement avait permis d’infirmer les faux résultats annoncés prématurément pas des membres de la direction sortante et de confirmer le fait qu’elle avait perdu sa majorité », peut-on lire dans le document.

Revendications

L’auteur demande par conséquent une réunion de la commission chargée des contentieux – celle de recollement en l’occurrence – afin de statuer sur ses accusations. Il assure par ailleurs avoir contacté Olivier Faure en amont de la proclamation des résultats, afin dit-il, de trouver une issue à cette « crise ».

Ce terme résume à tout le moins les événements de ces dernières heures, marqués par la revendication de la victoire de la part de chaque camp. « Les militants ont exprimé ce soir, par un vote clair, leur volonté de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en me renouvelant leur confiance », déclarait notamment le secrétaire général sortant sur YouTube, dans la foulée de la sortie de son adversaire.

Le tout alors que les résultats officiels n’étaient même pas encore connus.

Bras de fer ?

La suite des événements pourrait laisser place à un bras de fer, au regard de la position des deux protagonistes. Car contrairement à Nicolas Mayer-Rossignol, Olivier Faure appelle la commission dédiée à valider le scrutin, se désolant par ailleurs du manque de réaction de cette dernière. Une situation due sans doute à l’enjeu de cette élection pour l’avenir de l’ex-parti principal de la gauche.

Incapable de constituer seule une alternative à la droite et à l’extrême droite, le PS est quelque peu contraint de s’allier aux écologistes, mais surtout à la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale.

Au grand dam de certaines voix du parti dont Nicolas Mayer-Rossignol.

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