Lundi, Joe Biden s’est exprimé pour la première fois depuis son élection sur le sujet de l’économie. Il a réclamé un plan de soutien immédiat et réitéré ses principaux objectifs de campagne, notamment la création de millions d’emplois.
Le nouveau président américain, dont la victoire à l’élection présidentielle n’a toujours pas été reconnue par Donald Trump, a enfin décidé de s’attaquer à l’économie, l’une des priorités avec la crise sanitaire. Il s’est exprimé sur le sujet ce lundi à Wilmington, dans le Delaware, lors d’une rencontre virtuelle avec des responsables syndicaux et des hauts dirigeants d’entreprise. Parmi eux, la patronne du constructeur automobile General Motors, Mary Barra, et le dirigeant du géant informatique Microsoft, Satya Nadella. « Nous avons discuté de l’opportunité d’être (économiquement) plus forts, plus résilients que nous l’étions » avant la pandémie, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Il s’est dit « très encouragé » par les premiers échanges, non seulement avec les entreprises, mais aussi avec des responsables syndicaux, dont Richard Trumka, le président de l’AFL-CIO, principal syndicat des Etats-Unis.
« Notre plan est de créer des millions d’emplois bien payés »
Joe Biden a ensuite indiqué avoir répété que la bonne santé de l’économie du pays était étroitement liée à l’évolution du coronavirus. Pour lui, revitaliser l’économie passe nécessairement par la maîtrise de la pandémie, une opinion partagée par le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell. En outre, le nouveau locataire de la Maison Blanche a dit avoir réclamé au Congrès l’adoption d’un plan de « soutien immédiat » à l’économie, alors que la pandémie reprend vigueur dans plusieurs Etats. « Notre plan est de créer des millions d’emplois bien payés dans l’industrie manufacturière, dans la construction de voitures, de produits, de technologies, dont nous aurons besoin dans le futur pour être compétitifs face au reste du monde » a-t-il précisé.
Un salaire minimum à 15 dollars de l’heure
Par ailleurs, Joe Bien a réaffirmé sa volonté de mettre en place une « fiscalité équitable » qui consistera à faire payer les grandes entreprises et les Américains les plus aisés une « part juste ». Cette politique, appliquée sous la pression de l’aile gauche du parti démocrate, s’oppose à celle de Donald Trump, qui avait abaissé l’impôt sur les entreprises de 35% à 21%, et celui des foyers les plus aisés. Par ailleurs, le nouveau président américain compte mettre en place un salaire minimum à 15 dollars de l’heure (soit environ 12,65 euros). Ce seuil est déjà appliqué ou dépassé par des grandes entreprises et une partie des États fédérés, qui ont également compétence dans ce domaine. Il s’agit là encore d’une inspiration de l’aile gauche du parti démocrate.