Dans une lettre adressée à Donald Trump ce lundi, les fabricants de chaussures comme Adidas et Nike demandent la levée des droits de douanes additionnels de 25% sur les produits chinois. Ils justifient leur plaidoyer par le fait que ce sont les consommateurs américains, déjà très éprouvés, qui paieront le surcout de cette décision.
Les humeurs ne font pas bon ménage avec les affaires, et ça Donald Trump devrait le savoir. Plusieurs fabricants de chaussures, dont Adidas et Nike, ont écrit une lettre à Donald Trump ce lundi pour lui demander de renoncer à l’augmentation des droits de douanes sur les produits chinois. «La proposition de tarifs douaniers additionnels de 25% sur les chaussures serait catastrophique pour nos consommateurs, nos entreprises et l’économie américaine dans son ensemble», avertissent les distributeurs et marques de chaussures.
Les consommateurs paieront la différence
Selon eux, ce sont plutôt «les consommateurs américains qui paient les droits de douane sur les produits importés», ce que ne prévoyaient pas forcément l’administration Trump. Les tarifs douaniers américains s’élèvent déjà en moyenne à 1,9% sur les biens de consommation, à 11,3% en moyenne pour les chaussures et parfois jusqu’à 67,5% pour certaines catégories de chaussures. Par conséquent, «Augmenter ces taxes de 25% signifierait que certaines familles américaines paieraient un droit de douane de près de 100% sur leurs chaussures». «En tant qu’industrie faisant face à une facture de droits de douane de 3 milliards de dollars chaque année, nous pouvons vous assurer que toute augmentation du coût d’importation des chaussures a un impact direct sur le consommateur américain», insistent les marques. Elles précisent en outre que les pertes s’élèveront plus exactement à plus 7 milliards de dollars par an pour leurs clients.
On ne change pas de sites de production du jour au lendemain
Adidas, Nike et consorts ont également évoqué la proposition faite par Trump de changer de sources d’approvisionnement. Ils rappellent à juste titre au président américain que «l’industrie de la chaussure (…) nécessite des années de planification pour prendre des décisions en matière d’approvisionnement, et les entreprises ne peuvent pas simplement déplacer des usines pour s’adapter à ces changements». Qu’à cela ne tienne, Donald Trump a presque déjà tranché. Il veut montrer à la Chine qui est le maître du jeu.