Des parlementaires démocrates et plusieurs organisations progressistes ont déposé jeudi à Washington des pétitions rassemblant plus de dix millions de signatures pour demander au Congrès de lancer une procédure de destitution de Donald Trump. Cette action vient en appui à une résolution appelant la commission judiciaire à enquêter pour déterminer si le président américain avait commis des faits justifiant l’ouverture d’une procédure de destitution.
« Trump doit partir »
Ce jeudi, plusieurs élus démocrates et des organisations progressistes ont présenté à Washington des pétitions rassemblant plus de dix millions de signatures, pour demander au Congrès le déclenchement d’une procédure de destitution du président républicain Donald Trump. « Trump doit partir » («Trump must go »), ont crié deux élus de la Chambre des représentants, Rashida Tlaib et Al Green, devant le Capitole, siège du Congrès. Al Green soutiendra que « Face à notre époque, à cette époque remarquablement sombre pour notre pays, il est temps de se battre » pour la destitution de Donald Trump. Les membres d’associations comme MoveOn et Women’s March tenaient en main une clef contenant toutes les signatures. Ils ont lancé : « Nous tenons dans nos mains dix millions de raisons d’être ici aujourd’hui ».
Le Sénat protégera Trump contre les démocrates
Les pétitions présentées ce jeudi interviennent un mois après l’introduction, à la chambre basse, d’une résolution appelant la commission judiciaire à enquêter pour déterminer si le président avait commis des faits nécessitant l’ouverture d’une procédure de destitution. Mais ce vœu risque de ne jamais se réaliser car en face de la Chambre, à majorité démocrate, il y a le Sénat, contrôlé par les républicains. La chambre haute acquitterait certainement Donald Trump, pour ne pas faire plaisir aux démocrates.
Les démocrates se font de plus en plus insistants
La situation entre démocrates et républicains est très tendue depuis plusieurs semaines. Les premiers tempêtent de plus en plus pour réclamer des enquêtes parlementaires à l’encontre de Donald Trump ; les seconds refusent de coopérer estimant que la demande est injustifiée et motivée par des intérêts politiques.
Les démocrates continuent toutefois de tenter de faire témoigner Robert Mueller, l’ex-procureur spécial chargé d’enquêter sur le présumé lien entre la Russie et la campagne de Donald Trump. Mais Robert Mueller a blanchi le président américain sur la collusion, même s’il a refusé de statuer sur la question d’obstruction à la Justice.