Les annonces d’Emmanuel Macron et de François de Rugy sur le devenir énergétique de l’hexagone annonce un nouveau projet : la réorganisation d’EDF. Hier, Emmanuel Macron a souligné que le groupe devait accepter de moderniser son fonctionnement.
Le ministre de l’Ecologie, François de Rugy, a été clair sur le maintien en l’état du groupe, « nous voulons qu’EDF reste un groupe intégré, ce n’est pas un découpage d’EDF » tout en soulignant les besoins d’évolutions prochains : « Il faut vraiment regarder tous les possibles ». Edouard Philippe, le premier ministre, a assuré que l’Etat pourrait voir ses parts dans le groupe devenir plus importante l’an prochain en fonction de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). A présent l’Etat est actionnaire à 84% d’EDF.
Charlotte de Lorgeril, consultante énergie chez SIA Partner revient sur ces annonces : « La feuille de route d’EDF doit être prête pour 2021, ça donne un cadre clair ». Chez EDF si on se refuse à tout commentaires pour le moment, les annonces du gouvernement sont une bonne nouvelle.
Du côté des écologistes et des associations anti-nucléaires on est révolté. Pour Alix Mazounie en charge des campagnes énergie pour Greenpeace France : « Pour la énième fois, le gouvernement plie devant le lobby du nucléaire. Ce plan incohérent ressemble, ni plus ni moins, au plan d’EDF : jouer la montre et préserver le nucléaire à tout prix ».
Pour le réseau Sortir du Nucléaire, « Ce n’est pas une transition que nous propose le gouvernement, mais une stagnation dans l’impasse nucléaire ». Même constat pour Audrey Pulvar de La Fondation pour la nature et l’homme (FNH, ex-Fondation Nicolas Hulot) : « Sur les fermetures de réacteurs nucléaires, par rapport à ce que Nicolas Hulot avait négocié, le président acte un recul et ouvre la porte à de nouveaux EPR ».