A Erevan, le 17e sommet de la francophonie s’est achevé par l’élection de la représentante rwandaise des affaires étrangères de son pays. Louise Mushikiwabo nouvellement élue à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a déclaré : « Je ne vais pas faire de miracle et réinventer la boussole, car la Francophonie existe depuis longtemps »
Cette élection est le symbole du retour en force du continent africain à l’OIF. Les quatre dernières années, l’organisation avait été dirigé par uns canadienne lâchée par le Canada et le Québec (la province dispose d’un vote à part) à la veille du vote. Michaëlle Jean n’a pas choisi de respecter la tradition de discrétion et de consensus chère à l’OIF déclarant : « Sommes-nous prêts à accepter que la démocratie, les droits et les libertés soient réduits à de simples mots que l’on vide de leur sens au nom de la realpolitik, de petits arrangements entre Etats ou d’intérêts particuliers, alors que cette aspiration légitime à plus de liberté, plus de justice, plus de dignité, plus d’égalité est une aspiration universelle, portée toujours plus énergiquement par les jeunes et par les femmes ? » Ces propos font référence au traitement des droits de l’homme au Rwanda, passé sous silence par les représentants de toute la francophonie.
Un membre de la délégation française, fin connaisseur des tensions interne à l’OIF a déclaré que « Michaëlle Jean elle-même avait été désignée en 2014, au sommet de Dakar, par de telles discussions entre Etats, alors que les Africains n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur une candidature commune ». De nouveaux pays ont rejoint l’organisation comme membres observateurs. C’est le cas de l’Irlande (12% de francophones), de Malte (13%), de l’Etat de la Louisiane (200 000 francophones) et de la Gambie, pays anglophones mais ou le français se développe de plus en plus.