Le mini-feuilleton de ces derniers jours s’achève avec la démission, cette fois acceptée, de Gérard Collomb ministre de l’intérieur par Emmanuel Macron.
Le Lyonnais avait été le premier politicien d’envergure à se jeter dans les bras d’un candidat à l’époque peu connu du grand public. Avant même la droite du parti socialiste ou les centristes. Il est aujourd’hui parti après quelques rebondissements en dix-huit mois de ministère. On retiendra surtout de lui l’affaire Benalla, son silence et ses contrevérités devant une commission parlementaire. A ce sujet, un connaisseur des arcades de la place Beauvau a déclaré : « Je pense que ce sont les flics qui ont sorti la vidéo pour nuire à Collomb. Et le gouvernement sait très bien qu’ils auraient pu recommencer ». C’est un ministre fragilisé qui est donc parti cette semaine.
Refusée une première fois, sa démission a finalement été accepté par le président à la suite de propos dans la presse dans lesquels il annonçait conserver son envie de partir. Mercredi 3 octobre au matin la passation de pouvoir entre Collomb et Edouard Philippe qui va gérer temporairement l’intérieur s’est faite dans une ambiance glaciale. Monsieur Collomb a déclaré avoir « beaucoup aimé travailler avec l’ensemble des agents de ce ministère » avant d’ajouter « Lorsque je suis arrivé, les choses n’étaient pas forcément faciles et on avait connu quelque temps avant une révolte de la police. Je crois qu’aujourd’hui je quitte à la fois un ministère apaisé et un ministère qui a su impulser un certain nombre de réformes mais il en reste bien d’autres à pouvoir réaliser ».