L’ex-star de « The Mandalorian » a annoncé avoir trouvé un accord avec le géant du divertissement et Lucasfilm, dans le cadre du procès qui les opposait depuis quatre ans.
« Le meilleur résultat pour toutes les parties impliquées ». C’est ainsi que Gina Carano a décrit, jeudi 7 août, l’issue de sa bataille judiciaire avec Disney. Une issue impliquant sans doute une compensation financière, mais dont les détails restent confidentiels.
Pour comprendre l’origine de cette affaire, il faut remonter à février 2021. À l’époque, Carano incarnait le personnage de Cara Dune dans la série à succès « The Mandalorian » quand elle a comparé le traitement des conservateurs aux États-Unis à la persécution des Juifs durant l’Holocauste.
« La plupart des gens aujourd’hui ne réalisent pas que pour arriver au point où les soldats nazis pouvaient facilement rassembler des milliers de Juifs, le gouvernement a d’abord fait que leurs propres voisins les haïssent simplement pour être juifs. En quoi est-ce différent de haïr quelqu’un pour ses opinions politiques ?« , avait écrit l’ancienne combattante de MMA sur Instagram, déclenchant une vague d’indignation dans l’opinion publique, avec la multiplication des hashtags #FireGinaCarano (Renvoyez Gina Carano).
Un licenciement qui avait fait grand bruit
La réaction de Lucasfilm ne s’était pas faite attendre. Dans un communiqué cinglant, la société de production avait qualifié les propos de Carano d' »odieux et inacceptables », annonçant dans la foulée la fin de sa collaboration avec l’actrice.
Refusant d’accepter ce qu’elle considérait comme un traitement injuste, Gina Carano avait décidé de porter l’affaire devant les tribunaux, accusant Disney de licenciement abusif et de discrimination fondée sur le genre.
Financièrement soutenue par le milliardaire Elon Musk, l’actrice arguait que plusieurs de ses collègues masculins avaient tenu des propos similaires ou tout aussi controversés sur les réseaux sociaux sans subir la moindre sanction.
« Les artistes ne renoncent pas à leurs droits de citoyens américains quand ils signent un contrat de travail« , avait déclaré l’actrice lors du dépôt de sa plainte, alors que le procès, initialement prévu pour février 2025, promettait d’être un événement médiatique majeur.
Un avenir incertain dans une galaxie lointaine
D’après le Wall Street Journal, les avocats de Carano avaient prévu de faire témoigner des figures emblématiques de Disney et de Lucasfilm, notamment l’ancien PDG Bob Chapek, la présidente de Lucasfilm Kathleen Kennedy, et Jon Favreau, producteur exécutif de « The Mandalorian ».
Cela a-t-il convaincu le géant du divertissement de changer de ton ? Lucasfilm a en tout cas salué le « professionnalisme » de l’actrice dans un communiqué et exprimé son désir « d’identifier des opportunités de collaboration future » avec celle qu’elle avait bannie de ses productions.
Cela soulève la question du retour de Gina Carano dans l’univers Star Wars. Reste à savoir si cette conclusion permettra effectivement l’ouverture d’un nouveau chapitre dans la saga spatiale qui l’avait vue briller.