Les Français ne font pas assez d’activités physiques et sont enclins à la sédentarité. C’est ce qu’indique une nouvelle étude de Santé publique France (SpF). Moins de 75 % des hommes et moins de 60 % des femmes atteignent les recommandations de l’OMS. Il va donc falloir se bouger.
Les médecins disent toujours de faire du sport et de bouger plus souvent pour garder la forme. Mais peu de gens respectent ces conseils au quotidien. C’est le cas des Français. D’après une étude de Santé publique France (SpF), publiée mardi, une bonne partie de nos compatriotes sont encore loin de la forme olympique.
Plus d’un adulte sur cinq passent plus de sept heures par jour assis
En effet, trois quarts des hommes (72,9 %) et un peu plus de la moitié des femmes (59,3 %) de 18 à 85 ans atteignaient en 2021 les recommandations d’activité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Côté sédentarité, plus d’un adulte sur cinq en France déclaraient passer plus de sept heures par jour assis. Et près de quatre sur dix (39 %) dépensent trois heures par jour devant un écran pour les seuls loisirs.
La sédentarité et le manque d’activités physiques, des risques pour la santé
Santé publique France se satisfait toutefois d’apprendre que plus de neuf adultes sur dix se lèvent au moins toutes les deux heures en cas de position assise prolongée. Il est connu que s’asseoir trop longtemps provoque certaines maladies comme l’hémorroïde, le diabète, l’obésité ou encore les problèmes rénaux. Le manque d’activité physique et la sédentarité exposent aux mêmes risques. On peut y ajouter les maladies cardiovasculaires et métaboliques, certains cancers.
Le diplôme et le travail influent sur les activités physiques
Globalement, 8,6 % des hommes et 9,9 % des femmes cumulaient une activité physique insuffisante et une forte sédentarité en 2021. Outre le sexe, l’étude de SpF s’est intéressée à l’âge. Celui-ci pèse sur les niveaux d’activité physique et de sédentarité chez les hommes comme chez les femmes. D’ailleurs, les individus ayant un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat atteignaient moins les recommandations de l’OMS, quel que soit le sexe. Au niveau professionnel, les hommes qui subissent le plus le chômage sont les moins actifs. Chez les femmes, c’est plutôt la vie en couple avec des enfants qui rend flegmatique.
De fortes disparités régionales en matière d’activités physiques
En outre, l’étude de SpF constate de fortes disparités régionales concernant les activités physiques. La Bretagne et l’Occitanie ont les taux les plus élevés de France en matière d’activités physiques. A l’inverse, l’Île-de-France et le nord-est ont une fréquence bien inférieure. SpF rappelle qu’il faut un certain niveau d’activité physique, en durée et en intensité, pour compenser les effets délétères d’une sédentarité élevée et atteindre les objectifs de l’OMS.
Favoriser les modes de vie actifs dans les agglomérations
L’organisme recommande au moins 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée, ou au moins 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité soutenue, ou une combinaison des deux pour conserver une bonne santé. Il préconise aussi le renforcement musculaire au moins deux fois par semaine. De son côté, SpF appelle à favoriser les modes de vie actifs dans les agglomérations, tout en rendant l’environnement attractif et dynamique, notamment pour les jeunes et les femmes.
Faire des pauses actives au travail pour briser la sédentarité
Pour ce qui concerne la sédentarité, les recommandations françaises actuelles suggèrent de se lever pour marcher un peu toutes les deux heures. Mais de récents travaux conseillent des ruptures de sédentarité plus fréquentes, dès 20 minutes d’inactivité. Par ailleurs, l’on pourrait fractionner ce temps de pause, entre la station debout, une petite marche (quelques pas) ou quelques mouvements. La SpF invite enfin les autorités à faire du sport une grande cause nationale, en l’incluant dans l’ensemble des territoires et de la population, et surtout dans le temps.