Aliou Diallo, ex député malien, condamne fermement l’attaque perpétrée le 7 septembre contre le bateau civil « Tombouctou », sur le fleuve Niger, et ayant causé une soixantaine de morts. Choqué, le président d’honneur du parti ADP-Maliba évoque un acte barbare, ignoble et lâche.
Des terroristes appartenant au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM, abréviation arabe) ont attaqué, le jeudi 7 septembre 2023, le bateau civil « Tombouctou », de la Compagnie Malienne de Navigation (COMANAV) sur le fleuve Niger. Ils ont fait une soixantaine de victimes civiles et militaires. Cette agression meurtrière a suscité émoi et colère au Mali, pays en proie à une recrudescence des assauts islamistes depuis quelques semaines.
Une attaque violente sur de paisibles et innocents passagers
Parmi les déclarations d’indignation, on note celle d’Aliou Diallo, homme politique malien de premier plan. Dans un communiqué publié au lendemain de l’attaque des djihadistes du GSIM, le président d’honneur du parti ADP-Maliba a condamné fermement et avec toute son énergie une violence gratuite « sur des paisibles et innocents passagers d’une embarcation civile ». Il dénonce un « acte, barbare, ignoble et lâche d’un autre âge » et apporte tout son soutien au peuple malien ainsi qu’aux FAMA dans ce contexte difficile pour tous.
Une recrudescence des attaques terroristes depuis le retrait de la MINUSMA
Ces violations graves des droits de l’Homme sont perpétrées dans la région de Tombouctou quelques semaines seulement après le départ de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) du Mali sur demande des autorités maliennes.
Reprise des combats entre armée malienne et rebelles Touaregs
On note une multiplication des attaques terroristes dans le centre et désormais l’est (Léré), ainsi qu’un blocus sur Tombouctou imposé par les islamistes. Il y a eu également la reprise des combats entre l’armée malienne et les rebelles de la CMA (ex-rebelles Touaregs de la coordination de l’Azawad), alors que l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger est au point mort.
Non à une entrée en guerre du Mali au Niger
En bon patriote, Aliou Diallo se désole de la détérioration de la situation sécuritaire. S’il soutient à 100% les FAMA, le milliardaire malien ne manque cependant pas l’occasion de donner des conseils. Récemment, il a exprimé son opposition à une entrée en guerre du Mali au Niger pour défendre les nouveaux maîtres du pays, sous la menace d’une intervention armée de la CEDEAO. Se définissant comme un démocrate en toute circonstance, le philanthrope condamne le coup d’Etat nigérien en dépit de sa fibre panafricaniste. Aliou Diallo, qui souhaite néanmoins une solution négociée chez le voisin, appelle les autorités de son pays à se concentrer d’abord sur la sécurité de la population malienne.
Un programme de reconstruction de l’armée malienne
Selon lui, les autorités de la transition doivent employer en priorité les ressources humaines et matérielles du Mali à défendre le territoire national. Par ailleurs, le PDG d’Hydroma conseille à la junte de rester au sein de la CEDEAO pour combattre plus efficacement le terrorisme, mais également de tisser une alliance militaire avec les pays du Sahel. De son côté, Aliou Diallo prépare un plan Marshall pour la reconstruction de l’armée malienne, dans le cadre de la présidentielle initialement prévue en février 2024 puis reportée pour des raisons techniques.