Coronavirus : le FMI prévoit une récession plus sévère en 2020 pour l’économie mondiale

 

Une infographie du FMI sur le Covid-19.

La récession mondiale, consécutive au Covid-19, sera plus forte que prévu cette année, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées mercredi. L’institution de Washington table désormais sur une contraction du PIB mondial de 4,9% contre 3% en avril. En France, le PIB devrait chuter en 2020 de 12,5%, au lieu de 7,2%.

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées mercredi, la pandémie de coronavirus va faire perdre plus de 12.000 milliards de dollars à l’économie mondiale en 2020 et 2021. Cette « crise pas comme les autres » est bien pire que prévu, a commenté mercredi l’institution de Breton Woods. Gita Gopinath, son économiste en chef, a indiqué une prévision de récession de 4,9% cette année. C’est bien pire que les 3% anticipés en avril en plein cœur de la pandémie, quand le FMI soulignait déjà qu’il s’agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 30.

Une dégringolade générale en 2020…

Et pour certains pays notamment en Europe, la contraction du Produit intérieur brut sera vertigineuse. C’est le cas de la France (-12,5% au lieu de -7,2% en avril), de l’Espagne (-12,8%) et de l’Italie (-12,8%). Quant au PIB de la première économie du monde, les États-Unis, il va plonger de 8 %, contre 5,9 % estimés précédemment. Partout ailleurs dans le monde, le FMI dévoile des chiffres catastrophiques : -10,2% pour les pays de la zone euro et pour le Royaume-Uni, -9,4% dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes, -8% en Afrique du Sud, -5,8% au Japon, -4,7% au Moyen-Orient et Asie centrale ou encore -4,5% en Inde. La Chine n’échappe pas au pessimisme ambiant avec seulement 1% de croissance, loin des 6,1% réalisés en 2019, qui constituait déjà un plus bas historique du fait de la guerre commerciale avec Washington.

Mais une croissance mondiale attendue en 2021

Le FMI a souligné en outre que « la reprise devrait être plus progressive que prévu ». En 2021, la croissance mondiale devrait ainsi atteindre 5,4% (-0,4%). C’est environ 6,5 points de pourcentage en moins que dans les projections de janvier avant la propagation du virus dans le monde. L’institution de Washington anticipe pour la France un rebond de la croissance de 7,3% en 2021, un chiffre en amélioration de 2,8 points par rapport à sa précédente estimation et proche de celui attendu par la Banque de France (7%). Il s’agirait de l’une des plus fortes croissances parmi les pays développés : États-Unis (+4,5%), l’Allemagne (+5,4%), Italie (+6,3%), l’Espagne (+6,3%), etc. La banque centrale française avertit toutefois que « ce fort rebond apparent ne permettrait pas de retrouver le niveau d’activité de fin 2019 avant mi-2022 ».

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