Mali : l’impuissance d’IBK face aux attaques de soldats

Plus de cent soldats maliens ont été tués au cours du mois écoulé dans des attaques au nord et au centre du Mali. Une situation qui démontre l’enlisement de la situation sécuritaire où les forces armées maliennes sont désormais désignées comme des cibles pour les groupes djihadistes… Des cibles qui ne semblent pas avoir les moyens matériels et humains pour se défendre et protéger l’intégrité territoriale du Mali. Un aveu d’impuissance sidérant pour IBK.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a-t-il un plan pour inverser la tendance mortelle au centre et au nord du Mali ? Il est permis d’en douter au regard de la dégradation constante de la situation depuis son élection en 2013. Depuis qu’il est président IBK n’a jamais semblé prendre la mesure de la menace. Pire, il a toujours fait montre d’une passivité coupable. Résultat : en six ans de pouvoir, l’emprise des terroristes a progressé partout et les forces de sécurité malienne enregistrent revers sur revers.

Comment pourrait-il en être autrement ? Une armée en guerre a besoin d’un général. D’un chef énergique disposant d’une vision et prêt à tout pour la mettre en œuvre. Quelle est aujourd’hui la vision d’IBK ? Quel est son plan sécuritaire pour vaincre les groupes armés ? Quel est son plan économique et social pour briser le cercle vicieux de la misère et du chômage qui alimente les terroristes et leur permet de recruter chaque jour de nouveaux candidats au djihad ? Aucun, tout le monde le sait.

La situation ne va pas se régler comme par magie. Sans mesures énergiques, la guerre ne sera pas gagnée et le Mali n’existera bientôt plus. Les temps sont graves. Il serait peut-être temps que le président malien le réalise. L’armée malienne a besoin de moyens. Des armes, des équipements, des moyens humains supplémentaires. Elle doit être réorganisée et renforcée en profondeur pour inverser la tendance. Telle devrait être la priorité quotidienne d’IBK plutôt que de se perdre chaque jour dans des petits combats politiciens puérils pendant que ses proches dilapident les fonds publics.

Mais la réponse militaire, aussi importante et urgente qu’elle soit, ne suffira pas à gagner la guerre. Et là encore, IBK manque désespérément de vision. Un bon général doit préparer la paix au milieu du champ de bataille. IBK ne s’en soucie guère. En continuant à faire de la politique comme si de rien n’était et comme si les défis du Mali ne remettaient pas en cause son existence même, il n’a aucun projet pour redonner de l’espoir et de la confiance dans les zones actuellement contrôlées ou menacées par les groupes armés.

Là encore, il devrait passer ses nuits et ses jours à chercher des fonds et à convaincre les bailleurs pour préparer un plan d’investissement massif à destination du nord et du centre du Mali. Des constructions d’infrastructures, des recrutements locaux de fonctionnaires (professeurs, médecins, infirmières, policiers, magistrats,…), afin de désenclaver ces régions et offrir des alternatives par le travail à la tentation djihadiste.

Il ne s’agit pas de dire que la solution aux problèmes maliens est facile. Elle est au contraire terriblement complexe. Raison de plus pour que le gouvernement mette toute son énergie à œuvrer pour y parvenir. Ce n’est aujourd’hui pas le cas et l’échec d’IBK et de sa clique est révoltant. Non pas parce qu’ils ont échoué, mais parce qu’ils n’ont jamais véritablement essayé !

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