Social : Loyers, gaz, trottinettes… Ce qui change au 1er juillet

 

Anne Hidalgo en novembre 2018

Comme chaque 1er juillet, des tarifs et allocations sont revalorisés par le gouvernement. Sont concernés le prix du gaz, les allocations chômage, le congé paternité, la prime urgences, les frais bancaires, le prêt immobilier, les loyers plafonnés, la circulation restreinte et les trottinettes à Paris. Nous faisons le point sur ces changements.

Prix du gaz

Les tarifs réglementés vont baisser de 6,8%, dans le sillage des cours sur le marché du gaz naturel. Appliqués par Engie à quelque 4,3 millions de foyers, ces tarifs sont toutefois appelés à disparaître progressivement d’ici 2023, car jugés contraires au droit européen.

Loyers plafonnés

Les loyers du parc privé vont de nouveau être encadrés à Paris, avec des « prix de référence », variant selon les quartiers, que les bailleurs ne devront pas dépasser de plus de 20%, sous peine d’encourir une amende de 5.000 à 15.000 euros. Après une première tentative entre 2015 et 2017, annulée par la justice, ce deuxième plafonnement des loyers dans la capitale doit durer 5 ans « à titre expérimental » et s’appliquera à tous les baux signés ou renouvelés à partir de lundi.

Prêt immobilier

L’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ), jusqu’alors réservé aux résidences principales construites avant 1990, sera étendu à tous les logements achevés depuis plus de deux ans. Autres nouveautés: la durée maximale d’emprunt sera relevée de 10 à 15 ans et les travaux d’isolation des planchers bas (rez-de-chaussée) deviendront éligibles à ce financement.

Allocations chômage

Les allocations chômage seront revalorisées de 0,7%, l’indemnité minimale passant ainsi de 29,06 à 29,26 euros par jour. Cette hausse concernera environ 2,6 millions de personnes, soit près de 94% des demandeurs d’emploi indemnisés par l’assurance chômage.

Congé paternité

Les pères d’un nouveau-né hospitalisé dans une unité de soins spécialisés pourront bénéficier d’un congé indemnisé de 30 jours calendaires consécutifs, à prendre dans les quatre mois suivant l’accouchement. Ce nouveau droit s’ajoutera aux congés de naissance (3 jours) et d’accueil de l’enfant (11 jours).

Prime urgences

Les personnels non médicaux des services d’urgence (infirmier, aides-soignants…) et des Smur (ambulanciers) verront leur « indemnité forfaitaire de risque » revalorisée à 100 euros net. Environ 30.000 agents hospitaliers bénéficieront de ce coup de pouce, principale mesure annoncée mi-juin par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour désamorcer un mouvement de grève national entamé mi-mars.

Frais bancaires

Les frais d’incidents bancaires (dépassement de découvert, rejet de prélèvement…) seront plafonnés à 20 euros par mois et 200 euros par an, pour les personnes « en fragilité financière » ayant souscrit à une « offre spécifique » garantissant des services de base pour 3 euros maximum par mois. Fin 2018, 3,4 millions de personnes y étaient potentiellement éligibles, mais seulement 348.000 personnes en bénéficiaient, de sorte que le montant moyen des frais acquittés par ces clients « fragiles » s’est élevé à 300 euros l’an dernier.

Circulation restreinte

Les voitures classées Crit’Air 5 ou non classées (essence avant 1997, diesel avant 2001) seront interdites de circuler en région parisienne, dans une « zone à faible émission » délimitée par l’A86, qui forme une boucle autour de Paris. Dans la capitale, où ces véhicules étaient déjà bannis depuis 2017, la restriction sera étendue aux vignettes Crit’Air 4 (diesel avant 2006), du lundi au vendredi de 8H00 à 20H00.

Trottinettes à Paris

Le 6 juin, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé l’interdiction du stationnement des trottinettes sur les trottoirs ; elles doivent être placées  » sur les places de stationnement situées sur la chaussée et déjà utilisées par les voitures et les deux-roues motorisés « . Elles sont interdites dans les parcs et leur vitesse est limitée (20 km/h dans la capitale et 8 km/h sur les aires piétonnes). En cas de non-respect de ces règles, les opérateurs s’exposent à une amende de 49 euros par engin, auxquels s’ajouteront les frais de fourrière.

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