Rennes : Un harceleur condamné pour avoir dérobé plus de 250 petites culottes et soutiens-gorge

 

Des culottes et soutiens-gorge

Mardi, un homme de 51 ans a été condamné à neuf mois de prison dont cinq avec sursis par le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir dérobé plus de 250 petites culottes et soutiens-gorge entre 2017 et 2019, à Bréal-sous-Montfort (Ille-et-Vilaine). A propos de sa dernière victime, le cinquantenaire dit qu’il voulait juste lui manifester ses sentiments.

Des retrouvailles qui finissent mal

C’est une histoire peu commune, que celle de cet homme qui s’est spécialisé dans le vol des dessous de femmes. Ce mardi, il a été condamné à neuf mois de prison dont cinq avec sursis par le tribunal correctionnel de Rennes pour avoir dérobé plus de 250 petites culottes et soutiens-gorge en deux ans.

En décembre 2018, le cinquantenaire retrouve une ancienne camarade de classe et décide de renouer les liens avec elle. Un souhait que la femme trouve tout à fait logique. Elle échange donc les contacts avec notre individu. Dès lors, ce dernier s’est mis à l’appeler régulièrement. Puis la fréquence est devenue insoutenable et voilà bientôt notre homme qui s’adonne au harcèlement. Durant trois mois, il va passer 500 appels et SMS comptabilisés, de jour comme de nuit. Puis, après avoir volé la clé de la maison, il s’est introduit par effraction au domicile de la victime, à deux reprises, pour y dérober une vingtaine de sous-vêtements. Quelques jours plus tard, il les avait rendus avec un mot : « Je t’aime ».

Il la surveillait pour l’éloigner des hommes  

La femme a décidé de porter plainte contre son harceleur, après avoir pris soin de changer de numéro et de serrure. Mais l’individu ne s’est pas arrêté là. Il s’est mis à surveiller le domicile de la victime, tout en continuant de laisser des mots d’amour à la porte.

Les gendarmes sont donc intervenus pour stopper l’impertinent. Après l’avoir interpellé, ils découvert que le prévenu n’était pas un débutant dans ce domaine. En effet, une perquisition à son domicile a permis de retrouver plus de 250 petites culottes et soutiens-gorge. Le cinquantenaire a ensuite avoué avoir déjà opéré le même manège avec une autre femme, en 2017. Il possède huit mentions à son casier judiciaire dont quatre pour vol de sous-vêtements.

Lors du procès ce mardi, la victime a révélé qu’il continuait à la surveiller, malgré son placement sous contrôle judiciaire. Le prévenu a prétendu à la barre qu’il n’avait « jamais voulu lui faire de mal ». « Je comprends qu’elle était un peu perturbée. Je n’ai jamais voulu lui faire du mal. », affirme-t-il à la barre du tribunal correctionnel de Rennes. Aux gendarmes, il avait déjà confié qu’il la surveillait pour voir si elle ne fréquentait pas un autre homme. « J’ai eu quelques sentiments. J’avais peur qu’elle me trompe, si on peut dire. », a-t-il dit.

« Ce n’est pas vraiment de la cleptomanie, c’est du fétichisme »

Ces explications n’ont pas du tout convaincu le juge. Le tribunal l’a finalement condamné à neuf mois de prison dont cinq avec sursis et mise à l’épreuve. Le procureur a considéré qu’« Il l’a harcelée au téléphone. Il va jusqu’à cambrioler des domiciles ! ». Puis d’ajouter : « Je le dis au prévenu : ce procès, je l’espère, c’est la fin du harcèlement pour la victime. ». Pour son avocate, « Monsieur n’est pas responsable de tous les maux de la terre. Il a respecté son contrôle judiciaire ». Elle a par ailleurs demandé une expertise médicale de son client. Mais le juge a estimé que « Ce n’est pas vraiment de la cleptomanie, c’est plus près du fétichisme, mais nous ne sommes pas médecins. ».

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.