Lyon : Perquisitions à la mairie et au domicile de Gérard Collomb, soupçonné de faveurs envers une ex-compagne

Gerard Collomb recevant des indigènes de la forêt d'Amazone (Brésil) en fin mai 2019

Ce mercredi, des perquisitions ont été menées à la mairie de Lyon et au domicile de Gérard Collomb, soupçonné de faveurs envers son ex compagne. L’ancien Ministre de l’Intérieur devrait se prononcer ce soir après les perquisitions, lui qui juge inacceptable et intolérable la communication sur cette affaire.

Gérard Collomb comme François Fillon

Mercredi 5 juin, des perquisitions ont été réalisées par les policiers de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales au domicile de Gérard Collomb et dans les bureaux de la mairie centrale, dans le 1er arrondissement. L’ancien Ministre de l’Intérieur est soupçonné de faveurs envers son ancienne compagne Meriem Nouri. Il aurait « fait bénéficier son ex-compagne de plusieurs emplois municipaux depuis plus de vingt ans ». Selon l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, qui a révélé l’existence de cette enquête, c’est à la suite d’un rapport provisoire de la chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville de Lyon qu’une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) qui a été saisi du dossier.

Après avoir pris connaissance de la procédure le concernant, Gérard Collomb a immédiatement publié un communiqué pour donner des précisions. Il s’est appliqué à retracer la carrière municipale de son ex-compagne. D’après le maire de Lyon, Meriem Nouri était agent non titulaire de catégorie C à partir dès 1995. Elle a été titularisée comme agent administratif en 2005, et de 2005 à 2009, elle a été affectée dans deux mairies d’arrondissement. A partir de 2009 et jusqu’à 2015, « elle est en charge d’une activité d’accueil et d’information de proximité sur des projets urbains », se justifie Gérard Collomb.

Le maire de Lyon dénonce une manœuvre politique

L’édile s’est dit également victime d’une déstabilisation politique, à dix mois des élections municipales. « Je ne peux que m’étonner, alors que les conclusions de l’enquête administrative ne sont toujours pas connues, qu’on ait pu diffuser des informations tant inacceptables qu’intolérables et déjà largement propagées, juge Gérard Collomb. Il n’échappera à personne les véritables raisons qui conduisent ceux qui ont pris l’initiative de diffuser de telles informations de m’atteindre à dix mois des élections municipales. ». Quoiqu’il en soit, il est clair que l’ouverture de cette enquête portera un gros coup aux ambitions de l’ex Ministre de l’Intérieur, à la tête de la mairie de Lyon depuis 2001.

Alors que les enquêteurs se trouvaient encore à l’intérieur de son domicile en fin d’après-midi, une porte-parole de M. Collomb a indiqué que ce dernier s’exprimera dans la soirée, par un communiqué après les perquisitions.

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