Comme tous les grands rendez-vous, les élections européennes ont eu leur lot d’anecdotes. L’une d’elles concerne une dame de 95 ans qui a appris qu’elle était morte, alors qu’elle s’apprêtait à voter à Nérac dans le Lot-et-Garonne. L’histoire, qui prête plus à rire qu’à pleurer, a été racontée sur Facebook par le maire de la petite commune, Nicolas Lacomb.
Radiée de la liste électorale depuis 2 ans
Devrait-ont en rire ou en pleurer ? En pleurer surement, pas par cynisme, mais pour le caractère vraiment cocasse de cette anecdote. D’ailleurs, dans certaines sociétés, les gens auraient pris leurs jambes à leur cou si les faits s’étaient passés devant eux.
Ce dimanche, à Nérac dans le Lot-et-Garonne, une dame de 95 ans n’a pas pu voter parce qu’elle était considérée comme morte depuis 2 ans. Selon le maire de la commune, Nicolas Colombe, qui narre la mésaventure sur Facebook, la nonagénaire se présente en pleine forme dans son bureau de vote mais là, impossible de la trouver sur les listes. On a beau fouillé tous les registres, rien. Son nom n’est nulle part. L’élu présent sur place décide alors d’aller vérifier dans l’ordinateur de la mairie pendant que l’habitante plaisante : « J’espère que je ne suis pas morte, dans votre ordinateur ! ». Eh bien, si ! « Vous êtes malheureusement décédée le 14 décembre 2017 ! », affirme, tout gêné, le maire à son administrée. Par conséquent, elle est radiée des listes électorales depuis cette date et ne peut voter. C’est à croire qu’elle revenait outre-tombe pour accomplir son devoir citoyen.
Plus amusée qu’énervée par la situation, la nonagénaire aurait dit à l’élu : « Eh bien ils construiront l’Europe sans moi. Je ne pensais pas devoir m’inscrire à nouveau sur les listes électorales à 95 ans ! ».
Ci-dessous, le récit du maire socialiste de Nérac
« Au bureau de vote Haussmann, une dame de 95 ans en pleine forme vient voter. Nous ne la trouvons pas sur la liste. Je l’accompagne en voiture à la mairie pour vérifier sur le logiciel. Elle dit, en plaisantant : « J’espère que je ne suis pas morte, dans votre ordinateur ! »
La responsable du service élections trouve son nom, me montre l’écran, gênée. Je suis obligé de dire à la dame : « Contrairement aux apparences vous êtes malheureusement décédée le 14 décembre 2017 ! ». Elle éclate d’un rire communicatif, amusée par le moment qu’elle est en train de vivre : « Et bien ils construiront l’Europe sans moi. Je ne pensais pas devoir m’inscrire à nouveau sur les listes électorales à 95 ans ! ».
Si vraiment la dame n’est pas revenue de l’au-delà pour accomplir une dernière volonté, c’est qu’il y a eu erreur. Mais comment l’expliquer ?