Nigeria : Les élections auront bien lieu ce samedi, selon l’INEC

Donné pour démissionnaire depuis mercredi sur les réseaux sociaux (une autre victime des fake news), le président de la commission électorale nigériane, Mahmood Yakubu, a annoncé ce jeudi 21 février 2019 que les élections générales auront bien lieu ce samedi 23 février.

« Il n’y aura pas de nouveau report »

La commission électorale indépendante du Nigeria (INEC) a annoncé, ce jeudi 21 février, que les élections générales (présidentielle, législative et sénatoriale) auront bel et bien lieu ce samedi 23 février 2019, soit une semaine après le premier report. « Il n’y aura pas de nouveau report. La commission n’envisage pas de report » a rassuré Mahmood Yakubu, le président de l’INEC, donné pour démissionnaire depuis mercredi par les réseaux sociaux. Cette déclaration a toutefois été tempérée par le même Mahmood Yakubu qui reconnait que, jusqu’à jeudi, seuls 19 des 36 Etats avaient effectivement reçu le matériel électoral. Mais il a promis que les 17 autres Etats recueilleront leur matériel électoral d’ici la fin de la journée.

Mahammadu Buhari contre Atiku Abubakar

Samedi, si tout va bien, près de 84 millions de Nigérians iront aux urnes pour élire leur nouveau Président. Les deux principaux candidats sont le Président sortant, Muhammadu Buhari, et l’ancien vice-président Atiku Abubacar. Tous les deux appellent les Nigérians à braver le climat sécuritaire et les difficultés pour aller faire un choix judicieux ce samedi. Le Président Buhari, qui veut briguer un second mandat a lancé un avertissement à tous ceux qui voudraient perturber, de quelques manières que ce soit, ce scrutin. « Ça sera probablement le dernier acte criminel qu’il commettra », a-t-il dit à propos de toute personne qui aurait l’idée de voler une urne ou semer le désordre dans un centre de vote.

De son côté, le candidat du Parti Populaire Démocratique (PPD), Atiku Abubakar invite les Nigérians a voté pour le changement comme ils l’ont fait en 2015 tout en prévenant le pouvoir contre toute tentative de dérives autoritaires. En effet, il soupçonne Buhari et son clan de vouloir rétablir la dictature militaire, le jour du vote, par l’évocation d’une sanction exemplaire contre les perturbateurs.

Le spectre de nouvelles violences

Au niveau de la population, l’on craint un nouveau report et ce ne sera pas la première fois que cela arrive. En 2011, l’élection présidentielle avait été reportée à deux reprises et avait donné lieu à des affrontements communautaires qui ont fait plus 1000 morts. Un tel drame pourrait à nouveau se produire, dans un Nigeria toujours divisé entre sud chrétien et nord musulman. Le groupe islamiste Boko Haram, qui sévit dans le pays depuis 2009, est également dans les parages.

 

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