L’un des leaders du mouvement des gilets jaunes a été arrêté hier soir à Paris près de la place de la Concorde. L’affaire agite la classe politique. Les soutiens d’Emmanuel Macron défendent l’arrestation d’un agitateur alors qu’une partie de l’opposition dénoncent une arrestation politique.
D’après une source policière, il a été interpellé pour « organisation d’une manifestation non déclarée ». Trois autres personnes ont également été placé en garde-à-vue pour « rébellion » alors qu’elles tentaient d’empêcher la police de procéder à l’interpellation.
Jean-Luc Mélenchon a rapidement parlé d’un « abus de pouvoir » et déclare constater la mise en place d’une « police politique ». « Assez de violences, de condamnations et d’interpellations contre les gilets jaunes ! Libérez Éric Drouet. Fichez la paix aux porte-voix du peuple », a-t-il posté sur Twitter. A l’extrême-droite, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, (RN) a dénoncé la « violation systématique des droits politiques de ses opposants » par Emmanuel Macron. « Le pouvoir sous Macron et Castaner est sévère envers ses opposants politiques mais laxiste envers les racailles, les fichés S, les violeurs… assez de ce deux poids deux mesures ! », a ajouté le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.
Du côté du gouvernement, des ministres expliquent l’arrestation par le respect du droit. « Quand quelqu’un organise une manifestation alors qu’elle n’est pas déclarée, c’est qu’il ne respecte pas l’Etat de droit », a expliqué le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur France inter. Pour Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, « la République, ce n’est pas l’anarchie. « Il est normal que quand on ne respecte pas la loi républicaine, on en paie les conséquences », a-t-il expliqué sur CNews. Le député La République en marche (LaREM) Sacha Houlié a dénoncé sur Europe 1 le « délire paranoïaque » de Jean-Luc Mélenchon, ainsi que sa « fascination » pour Éric Drouet, qui lui fait perdre « toute sa cohérence idéologique ».