Depuis une semaine et la démission tout en rebondissements de Gérard Collomb ancien ministre de l’Intérieur, le remaniement se fait attendre. Si officiellement, Edouard Philippe et Macron souhaitent prendre leur temps, en coulisse il se murmure qu’ils ont essuyé des refus et manques de potentiels choix.
L’éditorialiste Christophe Barbier sur BFM s’interrogeait ce matin : « Quelques jours plus tôt, le président de l’Assemblée nationale assurait qu’il fallait ‘un remaniement d’ampleur’. La démission du gouvernement Philippe s’inscrivait dans ce changement, pour remettre les compteurs à zéro. Alors sommes-nous en train d’y renoncer ou est-ce une manière de masquer des tensions entre Philippe et Macron ? »
Des tensions seraient en fait apparues entre le chef de l’Etat et le chef du gouvernement. Selon Ruth Elkrief, « Emmanuel Macron n’apprécie pas la nouvelle lumière jetée sur son Premier ministre, présenté comme un pôle de stabilité » avant d’ajouter que « Edouard Philippe veut un gouvernement sur lequel il a plus la main que par le passé ».
Le duo aurait même essuyé des refus, se voyant ainsi face à une liste de prétendants clairement limitée. C’est par exemple le cas de l’ancien vallsiste Mathieu Klein qui a déclaré sur Twitter: « Je ne ferai donc pas partie du prochain gouvernement. Je souhaite qu’il réussisse à faire reculer la pauvreté et continuerai à y contribuer dans les fonctions qui sont les miennes, avec un état d’esprit aussi exigeant que constructif ».
Mardi, mardi le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Christian Jacob, a déclaré : « Ce qui avait été annoncé par le président de la République comme une petite péripétie est en train de tourner à la crise politique grave ».