Catherine Deneuve : une tribune en réponse à la tribune

A la suite des agressions de toutes sortes qu’elle a subies pour avoir signé une tribune collective dans le monde, l’actrice mythique Catherine Deneuve a publié une autre tribune dans Libération.

C’est sous la forme d’une lettre envoyée à la rédaction de Libération, après les nombreuses sollicitations des journalistes du quotidien, que l’actrice s’est exprimée à nouveau sur le sujet.

Deux prises de position fortes en quelques semaines, pour une star habituée à être discrète, ça fait forcement beaucoup parler.

La comédienne tient d’abord à assumer et expliquer sa signature de la tribune sur la liberté d’importuner, contre le puritanisme et pour la liberté d’expression.

« Oui, j’aime la liberté. Je n’aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d’arbitrer, de condamner », explique-t-elle ainsi, avant de se démarquer des propos polémiques prononcés par d’autres signataires de la tribune initiale et de s’excuser auprès de « toutes les victimes d’actes odieux qui ont pu se sentir agressées par cette tribune parue dans le Monde, c’est à elles et à elles seules que je présente mes excuses. »

Et la comédienne talentueuse de préciser l’inquiétude sociétale qui l’a poussée à signer la papier :

« J’ai enfin signé ce texte pour une raison qui, à mes yeux, est essentielle : le danger des nettoyages dans les arts. Va-t-on brûler Sade en Pléiade ? Désigner Léonard de Vinci comme un artiste pédophile et effacer ses toiles ? Décrocher les Gauguin des musées ? Détruire les dessins d’Egon Schiele ? Interdire les disques de Phil Spector ? Ce climat de censure me laisse sans voix et inquiète pour l’avenir de nos sociétés. »

 

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